Écrit le 18/12/2025
Juridique
Vous avez prévu un réveillon entre amis, rien de bien extravagant. La musique monte, les rires aussi, les verres s’entrechoquent, et vous ne voyez pas l’heure passer. Jusqu’au moment où quelqu’un frappe à la porte… et vous réalisez que les murs de l’immeuble ne sont peut-être pas si épais.
En copropriété, chacun doit veiller à ne pas causer de nuisance sonore. Le tapage nocturne peut être constaté à toute heure dès lors qu’il perturbe le voisinage (article R623-2 du Code pénal).
Le bon réflexe : prévenir vos voisins en amont, baisser le volume après minuit et garder les fenêtres fermées. De quoi fêter sans friction !
Vous avez installé un superbe sapin dans votre salon. Mais début janvier, il perd plus d’aiguilles qu’il n’a de branches. Vous le décrochez, le traînez dans le couloir… et la tentation est grande de le déposer “juste un moment” dans la cave ou dans un coin du local commun, en vous disant que vous le descendrez plus tard.
Mauvaise idée : les parties communes ne peuvent pas servir de lieu de stockage personnel (article 8 de la loi de 1965). En plus, un sapin sec représente un risque incendie.
Le bon réflexe : suivre les consignes de collecte de votre commune (points de dépôt dédiés, collecte spécifique) et ne jamais abandonner votre sapin dans les espaces communs.
Vous adorez l’esprit de Noël. Alors vous commencez par une guirlande, puis deux, puis un renne lumineux, puis un projecteur et, sans vraiment vous en rendre compte, votre balcon devient visible depuis l’autre bout de la rue. Féérique pour vous, un peu moins pour certains voisins.
Les décorations sont généralement tolérées si elles ne dégradent pas la façade, ne présentent aucun danger et ne modifient pas durablement l’aspect extérieur de l’immeuble. Le règlement de copropriété peut encadrer, voire limiter, les installations visibles depuis l’extérieur.
Le bon réflexe : utiliser des guirlandes aux normes, des fixations sans perçage, éviter les installations trop invasives et, si possible, programmer l’extinction des lumières à une heure raisonnable.
Vous organisez une soirée raclette “comme à la montagne”. Le fromage fond, la charcuterie chauffe, l’ambiance est parfaite. En ouvrant la porte pour accueillir vos invités, vous sentez bien que l’odeur s’invite volontiers dans la cage d’escalier… et peut-être aussi devant les portes voisines.
Les nuisances olfactives répétées peuvent être considérées comme un trouble anormal du voisinage. La raclette n’est pas interdite, rassurez-vous, mais c’est une question de mesure et de fréquence.
Le bon réflexe : bien aérer, vérifier l’efficacité de votre hotte, éviter d’ouvrir la porte d’entrée pendant la cuisson et, pourquoi pas, privilégier ces soirées en petit comité pour limiter l’intensité “fromagère”.
Vous avez tout commandé en ligne : cadeaux, déco, petits appareils pour la cuisine de fête… Les livraisons s’enchaînent, et les colis commencent à s’empiler dans le hall de la copropriété, devant les boîtes aux lettres ou le long d’un mur. Vous vous dites que vous les monterez plus tard, quand vous aurez les mains libres.
Les halls, escaliers et couloirs doivent rester totalement dégagés pour des raisons de sécurité, notamment incendie. Les colis ne peuvent pas encombrer les zones de circulation, même “provisoirement”.
Le bon réflexe : récupérer vos paquets le plus rapidement possible, ne pas les laisser en dépôt dans le hall et si un espace colis est prévu dans la copropriété, l’utiliser systématiquement.
Vous rentrez d’une soirée, une bouteille à la main et le sourire jusqu’aux oreilles. Dans l’ascenseur ou sur le palier, un faux mouvement : le bouchon saute, le champagne gicle et finit sur la moquette ou le carrelage des parties communes. Vous épongez vite fait… en espérant que la trace ne se verra pas trop le lendemain.
Toute dégradation dans les parties communes doit être signalée rapidement au gestionnaire. La responsabilité de l’auteur peut être engagée, notamment si un nettoyage spécifique est nécessaire.
Le bon réflexe : nettoyer au mieux dans l’immédiat, puis prévenir votre agence IFNOR pour organiser, si besoin, un entretien adapté avant que la tâche ne s’incruste.
Vous voulez recréer l’ambiance “marché de Noël” chez vous : quelques marrons, un petit réchaud ou un brasero posé sur le balcon, une jolie flamme qui crépite. L’instant vous semble chaleureux, presque poétique… et vous ne pensez pas forcément tout de suite aux désagréments et aux risques que cela représente pour l’immeuble.
L’usage de barbecues, braseros, réchauds ou flammes vives sur les balcons est très souvent interdit en copropriété, pour des raisons évidentes de sécurité et de propagation des fumées et incendies.
Le bon réflexe : vérifier votre règlement de copropriété avant toute installation de ce type… et, en cas de doute, privilégier la version “marrons au four” à l’intérieur !
Les fêtes, c’est le moment idéal pour partager, se revoir, se réunir… et il suffit de quelques réflexes pour préserver de bonnes relations de voisinage et respecter le règlement de copropriété.
Votre gestionnaire IFNOR reste à vos côtés pour répondre à toutes vos questions, y compris pendant cette période chargée. Vous avez un doute sur ce qui est autorisé ou non dans votre copropriété ? Contactez votre agence IFNOR : nous sommes là pour vous accompagner, même entre deux parts de bûche !
Christophe Perez et Thibault Duval, cogérants du cabinet, occupent désormais le poste de Référent Mutation Location au sein, respectivement, de nos agences de Normandie et d’Ile-de-France.
Elisabeth Roca est présidente du conseil syndical de la résidence Château San-Carlo, à Villers-sur-Mer. Le Cabinet IFNOR accompagne la résidence depuis quatre ans.
Entre l’assurance de l’immeuble souscrite par le syndic, celle du copropriétaire et l’assurance du locataire, il est parfois difficile de s’y retrouver. Le Cabinet IFNOR vous accompagne !
